Jeunes et Familles Catholiques

Extrait de l’évangile du jour

« Retire- toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. » Mt 6, 6

Méditation du père Carlos Ayxelà

Une famille qui prie. C'est comme cela que les Actes de Apôtres nous présentent l'Église naissante. Son vrai secret, comme celui de l'Église à chaque endroit et à chaque moment de l'histoire, c'est la prière. C'est cela qui la rend jeune, forte, joyeuse. La fraction du pain, bien sûr, qui "fait" l'Église : la communion entre les fidèles et leur Seigneur, ressuscité et agonissant avec eux jusqu'à la fin du monde (Pascal). L'intercession, et notamment la prière pour le Pape : notez l'insistance avec laquelle l'Église prie Dieu pour saint Pierre, lorsqu'il est emprisonné (Act 12,5). Mais aussi la prière personnelle, ce tête à tête serein avec Dieu: « Retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret » (Mt 6,6). Le chrétien, comme Jésus, est un enfant qui parle avec son Père, et qui ne saurait vivre sans cette conversation.

Extrait de l’évangile du jour

« Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père… » Mt 6, 8

Méditation de l'Abbé Pascal Desthieux

Le christianisme s’est développé très tôt en Suisse. C’est en 57 que, selon la tradition, Nazaire, disciple de Lin (qui deviendra le successeur de Pierre), arrive à Genève. Invité dans un petit cercle spirituel en recherche, il y pose les bases de la foi chrétienne. Un jeune homme nommé Celse se convertit, citoyen de Genève évoqué plus tard par St François de Sales. Dans cette ville carrefour de deux grandes routes romaines, le christianisme commence ainsi à germer au bord du Léman dès le milieu du 1er siècle.

Une conversion retentissante a lieu autour de 110 : un prêtre du temple d’Apollon, situé au sommet de la ville, là où sera construit plus tard la cathédrale, demande le baptême et reçoit par la suite l’imposition des mains pour devenir prêtre chrétien dans la jeune communauté. Figure emblématique du passage du paganisme au christianisme, il meurt considéré comme un saint, après une vie de dévouement aux pauvres et à la cause de l’évangile.

Ces premiers siècles sont également ceux de la persécution des chrétiens, comme en témoigne le martyr de saint Maurice et de ses compagnons près d’Agaune. « Le sang des martyres est une semence de chrétiens » disait Tertullien. Rendons grâce pour tous ces martyrs qui ont donné leur vie et nous ont transmis la foi.

Extrait de l’évangile du jour

« Faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Mt 6, 20-21

Méditation de l'Abbé Joseph Gay

C’est dans cette espérance d’obtenir les biens éternels que le baptisé puise sa force de vivre sa vie de foi en cohérence avec l’enseignement du Seigneur Jésus. En accueillant l’annonce de la Foi, nos ancêtres dès le IVe siècle ont quitté les usages mortuaires païens. Au lieu d’ensevelir les morts vers l’ouest avec des offrandes funéraires, ils orientèrent les tombes vers l’est et ensevelissaient les morts sans offrandes. Ce témoignage de foi, en voulant suivre le Christ dépouillé jusque dans la tombe, manifeste aussi l’espérance d’obtenir les biens éternels. Le chrétien ne vit pas pour un amour passager qui finirait avec la mort. Mais il vit dans l’espérance d’un amour éternel qui trouve sa plénitude dans l’union à Dieu, laquelle commence déjà ici-bas par la grâce du baptême. Tout baptisé trouve ainsi dans son amour pour Dieu la force de vivre sa vie affective, blessée par le péché originel, de manière juste et ordonnée avec l’aide du secours de la grâce.

Extrait de l’évangile du jour

« Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. » Lc 1, 15

Méditation

« Toi que l’armée radieuse des martyrs, loue », ces quelques mots, extraits du Te Deum que nous chantons à l’office de Matines, rappellent aux consacrés que le sang des martyrs a ensemencé la terre de nouveaux chrétiens. Les fils de Saint-Benoît, tout comme les fils de Saint-Bruno à la suite des pères du désert, ne poursuivent qu’un seul but : chercher Dieu (Quaerere Deum). Cherchez Dieu, et se laisser trouver par lui, est tout aussi nécessaire hier qu’aujourd’hui.

A l’école du monastère, le moine trouve, dans ce désert apparent, les instruments des bonnes œuvres qui lui permettront de grandir dans l’intimité divine. En empruntant la voix de la mansuétude qui caractérise la vie monastique, il veut être un témoin (martus en grec) du Christ, qui est sa spécificité et son idéal.

La vie contemplative n’est rien d’autre qu’un chemin de sainteté, où l’humilité conjuguée à l’exemple des saints, offre aux moines, l’échelle adéquate pour parvenir à ses « plus haut sommet de doctrine, de vertu » (règle NPSB chap. 73) : un art de vivre spirituel.

Extrait de l’évangile du jour

« Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. » Mt 10, 32

Méditation

À une époque où l’Église est marquée par la simonie et le nicolaïsme et le clergé contesté, un père de famille, Nicolas de Flüe se lève, il a presque 50 ans et répond à l’appel du Seigneur pour inviter à la paix. Il était un homme reconnu, un ancien élu et un ancien juge, même s’il ne savait pas lire. Sa femme Dorothée attend leur 10e enfant, et accepte qu’il réponde à cet appel étrange. Frère Nicolas s’installe finalement à quelques centaines de mètres de chez lui, en ermite, qui ne mange plus ni ne bois plus, mais prie sans cesse.

Pendant 20 ans, son mode de vie intrigue, attire les visiteurs et les curieux à qui il ne parle que d’Église, de la paix et de Dieu. « Plus que tous les hommes, j’aimais et j’honorais la race royale et sacerdotale, je veux dire les prêtres, tellement que, chaque fois que je voyais un prêtre, il me semblait voir un ange de Dieu ».

A une époque de doute et de méfiance envers l’Église et entre les hommes, il montre à tous que suivre le Christ est exigeant, mais qu’en acceptant de se montrer pour Jésus, Dieu peut œuvrer par nous, pour nous et pour la paix de monde qui nous entoure.

Extrait de l’évangile du jour

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. » Mt 7, 2

Méditation

La réforme de Luther au XVIe siècle déchire la chrétienté. Pour remédier aux erreurs et rétablir l’unité, le Pape convoque le Concile de Trente. Après plusieurs années de travaux, le Saint-Esprit dote son Eglise de formulations solides pour éclairer la foi du peuple chrétien et de mesures pastorales énergiques pour accompagner l’effort de sanctification. La lumière seule rassemble.

Porté par l’élan du Concile, saint François de Sales est l’instrument du Seigneur en Chablais où sa charité missionnaire obtient la conversion de tout le pays. Il décrira plus tard sa méthode : « Il faut renverser les murs de Genève par des prières ardentes, et livrer l’assaut par la charité fraternelle ».

« Envoyez Seigneur, envoyez dans mon cœur l’adoucissement de votre esprit, afin qu’entraîné par l’amour de la vérité, je ne perde pas la vérité de l’amour ». St Augustin

Extrait de l’évangile du jour

« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi (…) elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie » Mt 7, 12a.14a

Méditation

Au cours du XIXe siècle, les rapports entre l’Église et l’État se poursuivent dans un climat tendu. Un vent de méfiance souffle en Suisse vis-à-vis des communautés catholiques perçues par certains comme des antennes romaines aux influences néfastes pour la Confédération.

Le Concile Vatican I ravive ces inquiétudes et provoquent des mesures vexatoires envers les catholiques dans tout le pays : Mgr Lachat à Bâle ainsi que Mgr Mermillod à Genève sont expulsés de leur diocèse et plusieurs églises sont confisquées pour être remises à des vieux-catholiques, catholiques opposés à ce même concile. Une église clandestine s’organise cependant, qui se réunit dans des granges et d’autres lieux cachés pour célébrer l’Eucharistie.

Dans ce contexte de profonds bouleversements, sainte Marguerite Bays prie et œuvre inlassablement pour l’Église en Suisse. Elle s’engage dans de nombreux mouvements de sa paroisse, elle lie attentivement les encycliques du pape Pie IX ; à travers son soutien au chanoine Schorderet et à la fondation des Sœurs de Saint-Paul, elle encourage également à faire entendre la voix de l’Église dans les journaux et sur la place publique.

Extrait de l’évangile du jour

« C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais » Mt 7, 17

Méditation

La communauté chrétienne a vécu au XXème siècle plusieurs épreuves de dimension mondiale (deux guerres) et en Europe occidentale, en plus, une fin rapide de la prédominance de la culture chrétienne. La fidélité du Seigneur s'exprime au cœur de ces évènements par des signes donnés qu'il faut savoir voir et comprendre.

Madeleine Delbrel engagée auprès des plus pauvres et témoin d'une fidélité à l'Eglise totale et constante. Edith Stein, canonisée comme martyre dans le contexte de la persécution des juifs par les nazis, témoin de l'absolu de Dieu. Charles Journet, théologien de renommée mondiale dont le procès de canonisation est actuellement en cours, serviteur de l'intelligence de la foi pour en vivre et la communiquer.

Charité, espérance, foi seront toujours incarnés dans nos vies et l'unique réponse donnée à notre monde pour qu'il marche à la rencontre du Seigneur.

Extrait de l’évangile du jour

« Jésus lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? »
Il lui répond :« Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :« Sois le berger de mes brebis. » Jn 21, 17

Méditation de l'Abbé Cyrille de Mandach

Notre pays a été déjà visité trois fois au 21ème siècle par l'évêque de Rome : Jean-Paul II en 2004, Benoît XVI le 18 juillet 2006 et par le Pape François le 21 juin 2018.

Ces paternelles attentions des Pontifes romains nous invitent à renforcer nos liens avec le successeur de Pierre et par lui à l'Église universelle. Pour développer ce lien, le Pape François nous a donné la marche à suivre en trois étapes (homélie prononcée à Palexpo) :

1. se tourner vers le Père
2. être fidèle à l'eucharistie
3. demander le pardon et pardonner